Et à bien des égards, d'ailleurs. Pour être tout à fait honnête, il
l'était même à peu près totalement, la seule chose que je pourrais
décemment lui reprocher c'est, à l'instar de toutes les bonnes
choses (parait-il), d'avoir une fin. Une fin en croisant Saki dans le TGV d'ailleurs, ce
qui est pour le moins étonnant, mais finalement assez agréable (et
fnu). Mais on en est pas là, cela dit.
Ce fut un weekend à mi-chemin entre la totale décadence des siestes
jusqu'à 18h de l'après midi (et des loupages de bus) et les courses
effrenées dans tout Rennes (oui parce que j'étais à Rennes, au
fait, hein). Un weekend d'intimité partagée, de vie à deux, de
pique nique et de balades, d'Heroes et de ronrons.
Beaucoup de ronrons oui, bidule, le chaton limite satanique
de Rom ayant tendance à pas aimer se sentir tout seul et en le
faisant bruyament remarquer :)
Un weekend avec une fin pas facile, donc. Reprendre le train le
lundi matin, dans le petit matin blême (brrr), et la laisser
derrière, encore une fois. En espérant qu'un jour ou l'autre ces
allez/retour se terminent, une bonne fois pour toute.
À tout de suite mon bel amour
Mon petit corps de rêve
À tout de suite mon bel amour
Mon coquillage sur la grève.
mardi 06 mars 2007 (1 post)
dimanche 11 mars 2007 (1 post)
Profitons-en, tant que je pense à écrire et que, Ô miracle, j'en ai
le temps. Aujourd'hui (enfin hier, mais bref) c'était le 2ème jour
des Journées Federez, Federez
étant l'association qui rassemble les diverses assos française
gérant (de près ou de loin) des réseaux étudiants dans les grandes
écoles. En l'occurrence moi j'en fait partie via ReZeL, le réseau des élèves de Télécom
Paris.
Chaque année sont maintenant organisées des journées de conférences, échanges avec les autres assos etc., et cette année ça se passait à Télécom. Comme je bossais hier, j'ai pas eu moyen d'y faire un tour, mais je pouvais bien manger un peu de mon samedi pour retrouver tout le monde, quand même (surtout qu'il faisait beau, ç'aurait été dommage de pas s'enfermer pour l'après midi hein...). Deux confs (vmware et exalead), des photos, et une bonne après midi au final, tout de même. Un poil déçu par les confs dans le sens ou c'était un poil trop commercial et pas tout à fait assez technique, alors qu'on était une assemblée purement technique (tiens j'ai une impression de déjà-vu en écrivant ça, peut être que j'ai déjà raconté la même chose pour les journées de l'année dernière, faudrait que j'aille voir).
Ensuite, la binouse rituelle, et puis finalement pas de restau, parce que tout le monde se dismiss un peu, et qu'avec Gabriel on perd un peu le groupe en allant se renseigner. Du coup, je me raccroche sur son programme à lui, qui était match d'impro (et pas du tout restau Federez). J'avais jamais assisté, et faut bien avouer que c'était grand. Une putain d'ambiance, des bons comédiens, du rire. Ils étaient vraiment pas timides, et vraiment contents d'être là, visiblement. Même quand l'inspiration ne venait pas, ils finissaient toujours pas trouver une pirouette. Je recommande, vraiment.
Ça m'a aussi permis de prendre deux/trois photos vraiment jolies (même si dans l'ensemble les personnages sont sur-exposés).
Chaque année sont maintenant organisées des journées de conférences, échanges avec les autres assos etc., et cette année ça se passait à Télécom. Comme je bossais hier, j'ai pas eu moyen d'y faire un tour, mais je pouvais bien manger un peu de mon samedi pour retrouver tout le monde, quand même (surtout qu'il faisait beau, ç'aurait été dommage de pas s'enfermer pour l'après midi hein...). Deux confs (vmware et exalead), des photos, et une bonne après midi au final, tout de même. Un poil déçu par les confs dans le sens ou c'était un poil trop commercial et pas tout à fait assez technique, alors qu'on était une assemblée purement technique (tiens j'ai une impression de déjà-vu en écrivant ça, peut être que j'ai déjà raconté la même chose pour les journées de l'année dernière, faudrait que j'aille voir).
Ensuite, la binouse rituelle, et puis finalement pas de restau, parce que tout le monde se dismiss un peu, et qu'avec Gabriel on perd un peu le groupe en allant se renseigner. Du coup, je me raccroche sur son programme à lui, qui était match d'impro (et pas du tout restau Federez). J'avais jamais assisté, et faut bien avouer que c'était grand. Une putain d'ambiance, des bons comédiens, du rire. Ils étaient vraiment pas timides, et vraiment contents d'être là, visiblement. Même quand l'inspiration ne venait pas, ils finissaient toujours pas trouver une pirouette. Je recommande, vraiment.
Ça m'a aussi permis de prendre deux/trois photos vraiment jolies (même si dans l'ensemble les personnages sont sur-exposés).
mercredi 14 mars 2007 (1 post)
Theses days, I've been looking for a way to have
crypto-containers in Debian. I wanted something easy to use,
easy to move but still quite secure, which wouldn't require root
access to the box, and as an option could use my gpg key.
I looked closely at two projects:
* cryptsetup/luks
The nice thing is that you only have one file containing all your crypted filesystem, it uses the Linux unified key management system (luks), and you are able to use a gpg key to crypt the data. I didn't tried it yet, because there are some drawbacks which I find really important. It uses multiple commands for every operations (creating the container, mounting and unmounting it).
For creating the crypto container you need to:
- create the file
- use it as a loop device (root access)
- initialize the container
- open the container
- create a filesystem on it
- mount it
Each time you want to mount it, you need to:
- create the loop device from the file
- open the container
- mount it
It surely can be wrapped, but that may be difficult to deploy. And you need root access for all operations (you can mount/umount without it using fstab, pmount or things like that, but still it's using privilegied access). And the major drawback, I think, is that the container size is fixed. You choose it when you create the initial file which you'll mount as a loop device. I don't know if there's a way to extend it after creating crypto-container, but anyway it'll need to be manual.
* encfs
encfs is fuse-based, so it doesn't require anything, beside fuse support in the kernel and your user belonging to fuse group. No need to root access nor anything. You create the container with only one command, then mount or umount it with only one command too. You can add and remove files from the container without asking yourself about disk usage or something, because the container is "expanded" (see after) when you add files, automatically.
There are two drawbacks in encfs, for me:
- crypto-container isn't a file, but a folder, with files and folders using crypted filenames but real size. (more or less, because you can use options to modify it but you won't hide a 20MB file for example). It's less secure than a one-file crypto-container where you can't determine how many files there are in it (and with crypsetup/luks, you won't be able to determine how much space is used in the container as the size is fixed anyway). It's less easy to move around, put on an usb key or transmit. You can tar it, yes, but you lose the comfort.
- you can't use a gpg key
In the end, I guess I'd like something like .dmg OSX Disk Images, which can be encrypted. They are really easy to use, as far as I could have seen. Maybe not so secure, but this is a bruteforce attack against master password (1024 bits RSA key), not against 128bits aes key of the container.
Anyway, I've setup an encfs folder here, but am still looking for something wich would improve the situation.
I looked closely at two projects:
* cryptsetup/luks
The nice thing is that you only have one file containing all your crypted filesystem, it uses the Linux unified key management system (luks), and you are able to use a gpg key to crypt the data. I didn't tried it yet, because there are some drawbacks which I find really important. It uses multiple commands for every operations (creating the container, mounting and unmounting it).
For creating the crypto container you need to:
- create the file
- use it as a loop device (root access)
- initialize the container
- open the container
- create a filesystem on it
- mount it
Each time you want to mount it, you need to:
- create the loop device from the file
- open the container
- mount it
It surely can be wrapped, but that may be difficult to deploy. And you need root access for all operations (you can mount/umount without it using fstab, pmount or things like that, but still it's using privilegied access). And the major drawback, I think, is that the container size is fixed. You choose it when you create the initial file which you'll mount as a loop device. I don't know if there's a way to extend it after creating crypto-container, but anyway it'll need to be manual.
* encfs
encfs is fuse-based, so it doesn't require anything, beside fuse support in the kernel and your user belonging to fuse group. No need to root access nor anything. You create the container with only one command, then mount or umount it with only one command too. You can add and remove files from the container without asking yourself about disk usage or something, because the container is "expanded" (see after) when you add files, automatically.
There are two drawbacks in encfs, for me:
- crypto-container isn't a file, but a folder, with files and folders using crypted filenames but real size. (more or less, because you can use options to modify it but you won't hide a 20MB file for example). It's less secure than a one-file crypto-container where you can't determine how many files there are in it (and with crypsetup/luks, you won't be able to determine how much space is used in the container as the size is fixed anyway). It's less easy to move around, put on an usb key or transmit. You can tar it, yes, but you lose the comfort.
- you can't use a gpg key
In the end, I guess I'd like something like .dmg OSX Disk Images, which can be encrypted. They are really easy to use, as far as I could have seen. Maybe not so secure, but this is a bruteforce attack against master password (1024 bits RSA key), not against 128bits aes key of the container.
Anyway, I've setup an encfs folder here, but am still looking for something wich would improve the situation.
mercredi 21 mars 2007 (1 post)
Ce week-end (enfin celui qui précédait la semaine actuelle, soyons
précis), c'était visite surprise. Profiter d'une fin de semaine
avancée et d'un début de semaine retardé pour remplir un vendredi
après-midi et un lundi matin de délicieux trajets en train.
Arrivée le vendredi soir donc, arriver jusqu'à la maison, ignorer souverainement un appel de ladite amoureuse, et 30 secondes plus tard, toquer à la porte. Observer d'un œil narquois la progression de l'information sur le visage de l'amoureuse, jusqu'au bond et au cri de joie.
Un week-end cocooning, sortir à peine, se tenir au chaud, mater des Prison Break, parler à des espagnoles, parler en espagnol, écouter l'accent, écouter l'espagnol. Commencer, et finalement finir Day of the Tentacle dans la journée, aussi.
Bref un week-end bien productif, mais un week-end imprévu, un week-end à profiter l'un de l'autre, un week-end inattendu et secret, un ilot.
--
[¹]: et l'article indéfini n'est pas là pour dire que y'en a plusieurs…
Arrivée le vendredi soir donc, arriver jusqu'à la maison, ignorer souverainement un appel de ladite amoureuse, et 30 secondes plus tard, toquer à la porte. Observer d'un œil narquois la progression de l'information sur le visage de l'amoureuse, jusqu'au bond et au cri de joie.
Un week-end cocooning, sortir à peine, se tenir au chaud, mater des Prison Break, parler à des espagnoles, parler en espagnol, écouter l'accent, écouter l'espagnol. Commencer, et finalement finir Day of the Tentacle dans la journée, aussi.
Bref un week-end bien productif, mais un week-end imprévu, un week-end à profiter l'un de l'autre, un week-end inattendu et secret, un ilot.
--
[¹]: et l'article indéfini n'est pas là pour dire que y'en a plusieurs…
mardi 27 mars 2007 (1 post)
Ça arrive qu'une fois par vie, n'empêche, si on y réflechit bien.
Forcément avant 31 ans, de fait. Certains attendent plus que
d'autres, moi en l'occurrence je me retrouve parmis les derniers,
mais y'en a encore après moi (hinhin).
Un weekend de surprise, encore un. Mais dans l'autre sens cette fois. Un ciné-canal qui paraissait tout ce qu'il y a de plus honnête, traversée du canal, arrivée au MK2 et commande de la rituelle tournée bière+vin+nestea. Papa est déjà là, ça me surprend même pas plus que ça en fait, le film était un poil plus tard que d'habitude alors après tout. On se pose tranquillement, trinquons, quand soudain je suis instamment prié d'aller faire un petit tour. Là, les choses se corsent. Ce n'est pas en soi *si* surprenant que ça, tout de même. On est au canal, on est le 23 mars (encore qu'il est un peu tôt, mais bon…), ça rappelle quand même quelques souvenirs. Mais bon, d'habitude (si on peut parler d'habitudes dans ce genre de situations, ce qui n'est quand même pas totalement évident), ce genre de choses se passe à la fin du dîner, avant le café (et le tiramisu, de fait). Là j'ai à peine commencé ma bière, il se passe quelque chose, c'est sûr.
Je pars donc faire un petit tour aux toilettes, ayant eu la recommandation de faire un long tour, je tarde, je tarde, et tarde encore. Plus je tarde et plus je me dis que si c'était bon on m'aurait fait signe, donc je continue à tarder. Au final, après avoir fait poireauter mes hôtes pendant un certain temps, je finis par me décider.
Je me retourne donc au moment où un sms interrogateur fait vibrer ma poche, et m'aperçoit avec stupeur (bon peut être pas quand même, mais tout de même…) que quelqu'un est assis à ma place. En m'approchant de la table, je me rends compte que ce quelqu'un tout abord est une quelqu'une¹ et qu'elle a des bougies sur la tête. Enfin des bougies, façons de parler hein, en tout cas ça scintille dans ses cheveux courts. Cheveux courts ? Mhmh, ça se précise cette histoire. Bon en fait évidemment depuis le début je sais au fond de moi de qui il s'agit (en même temps il serait dramatique de pas le savoir, finalement), mais le savoir est une chose, le vérifier en yeux, en mains et en bouche en est une autre.
Me voilà donc devant eux, devant elle, qui est bien elle. On me demande instamment de souffler mes bougies, ce que je fais illico. Elles s'éteignent à mon souffle, ce devait donc bien être des bougies, au final. Une pile de cadeau se dresse sur la table, accompagnant ma chère et tendre, qui se suffisait déjà plutôt pas mal à elle même. Des vinyls, une encyclopédie de la photographie numérique (niark niark), une pinte de bière (le verre, pas le contenu), mesurant en même temps ce qu'il est sensé (ou non) contenir, et du temps. Du temps par ci, du temps par là, du temps avec, surtout. Parce que l'important c'est qu'on soit ensemble. Deux rendez-vous, l'un fixé (qui ne sera d'ailleurs pas respecté), l'autre non (qui reste d'ailleurs à organiser). Du temps qui passe, du temps qui vient. Le temps s'écoule petit à petit, nous mangeons, les MK2 burgers disparaissent, et on reprend petit à petit le chemin de la maison. Maison qui change pour ce soir là, mon amoureuse ayant pris les choses en main pour nous préparer un petit nid douillet, gentillement prété par une sœurette partie en weekend chez le sien, d'amoureux. Endormissement dans les bras aimés, pour une nuit de sommeil bien mérité, au final. Les émotions ça fatigue.
Le lendemain matin (l'empereur, sa femme, tout ça), doux réveil en forme de petit déjeuner au lit et de bonhommes en viennoiseries, café chaud et fausses promesses de beau temps. Le rendez-vous est à 15h30 en haut d'un certain escalier en face d'une certaine tour Eiffel, peu précis mais nettement suffisant. La donzelle ayant le malheur de me demander ce que j'imagine faire en attendant l'heure fatidique, je commets l'erreur d'imaginer au fond de moi l'exact programme de ce qui est sensé suivre, mais dans l'autre sens. Le mauvais temps nous mettant d'accord, on part faire complètement autre chose du côté du 12ème, se balader entre daumesnil et Bastille, le boulevard Diderot, la Coulée Verte etc. Déjeuner dans un petit bistrot parisien, frites maisons même à 15h30, vraiment génial. Direction la tour Eiffel ensuite, même si le rendez-vous n'a plus lieu d'être. Moi je suis, ce n'est clairement pas une journée normale alors on va pas faire d'histoires. Direction le haut du petit escalier, donc. Arrivés là, le 3ème étage disparait dans la brume et de mon sac surgit alors une bouteille et des coupes, pour un apéritif un peu impromptu, le bouchon saute et nous célébrons cet anniversaire en amoureux, pas mécontents de l'effet décalé. Les petites bulles s'agitent, des smarts squattent tout autour de nous, et on profite de ce moment romantico-cliché. Puis départ vers le chocolat chaud, le beau temps continue à ne pas être de la partie et se réchauffer devient urgent. Direction le café mogador où l'on sait pouvoir trouver du vrai chocolat chaud comme dans les livres, détour avorté pour dire bonjour à la sœurette: pas le temps. Pas le temps au point que les chocolats chauds se transformeront en café (serré d'un côté, allongé de l'autre, on se complète). À peine le temps de se réchaufer, et nous voilà repartis. Direction le sud depuis la trinité, on se rapproche d'Opéra et une puce commence à me taquiner l'oreille. Je ne dis rien, mais n'en pense pas moins, et me laisse guider. Arrivés sur la place, voilà mon ange perdue. Besoin d'un plan. Je me transforme en guide quelques secondes, « à gauche le boulevard des italiens, en face l'avenue de l'opéra, sur la droite la rue de la paix, à droite le boulevard des capucines ». Insister ne suffit pas, mais le plan fonctionne, et nous voilà partis vers la droite. La puce s'excite à mon oreille, on marche tranquillement, des néons rouges se rapprochent de nous de l'autre côté de la rue. Arrivés devant l'Olympia, on commence à traverser la rue, et se dirige vers le café de l'Olympia, les lettres rouges annoncent « The Musical Box », la puce est en arrêt cardiaque, le calme retombe. À l'intérieur du café nous attendent déjà la famille, faussement surprise.
La soirée se passe sous le charme de Foxtrot, on passe très très vite sur la première partie, relativement lamentable, pour profiter de la musique de Genesis. Soirée de rêve, il faut bien l'avouer. Depuis que les dates sont disponibles, forcément, j'en révais un peu, de fait. Sortie du concert, grignotage à côté de l'Olympia, reconfort d'une mistinguette pas très en forme, comme on peut. Dîner tardif puis retour au petit nid douillet.
Dimanche, grasse mat' en dépit du changement d'heure, je refuse de regarder ma montre, et tant mieux, du coup j'ai pas vraiment ressenti ce passage. Journée de librairies en discothèques et de ciné en bistro, à travers tout Paris. Balades encore, avec mon chat, main dans la main à pied, en métro, se promener, et partager. Apéro et dîner à la maison, soupe et œuf à la coque, comme quand on était petits. Le weekend se termine trop vite, comme toujours. On est content de se faufiler sous la couette, à force de parcourir Paris dans tous les sens, on se fatigue. Le sommeil nous emporte trop vite, le matin est d'autant plus dur, quand il s'agit de se lever, de se préparer et d'aller au boulot en la laissant derrière soi, voir la porte se refermer sur elle et partir à travers Paris, sans elle.
Un week-end surprise bienvenu (on va finir par prendre l'habitude se voir toutes les semaines…), des souvenirs qui se tricotent, des habitudes qui se tissent, du bonheur quoi, en fait.
—
[1]: et l'article indéfini n'est pas là pour dire que y'en a plusieurs…
Un weekend de surprise, encore un. Mais dans l'autre sens cette fois. Un ciné-canal qui paraissait tout ce qu'il y a de plus honnête, traversée du canal, arrivée au MK2 et commande de la rituelle tournée bière+vin+nestea. Papa est déjà là, ça me surprend même pas plus que ça en fait, le film était un poil plus tard que d'habitude alors après tout. On se pose tranquillement, trinquons, quand soudain je suis instamment prié d'aller faire un petit tour. Là, les choses se corsent. Ce n'est pas en soi *si* surprenant que ça, tout de même. On est au canal, on est le 23 mars (encore qu'il est un peu tôt, mais bon…), ça rappelle quand même quelques souvenirs. Mais bon, d'habitude (si on peut parler d'habitudes dans ce genre de situations, ce qui n'est quand même pas totalement évident), ce genre de choses se passe à la fin du dîner, avant le café (et le tiramisu, de fait). Là j'ai à peine commencé ma bière, il se passe quelque chose, c'est sûr.
Je pars donc faire un petit tour aux toilettes, ayant eu la recommandation de faire un long tour, je tarde, je tarde, et tarde encore. Plus je tarde et plus je me dis que si c'était bon on m'aurait fait signe, donc je continue à tarder. Au final, après avoir fait poireauter mes hôtes pendant un certain temps, je finis par me décider.
Je me retourne donc au moment où un sms interrogateur fait vibrer ma poche, et m'aperçoit avec stupeur (bon peut être pas quand même, mais tout de même…) que quelqu'un est assis à ma place. En m'approchant de la table, je me rends compte que ce quelqu'un tout abord est une quelqu'une¹ et qu'elle a des bougies sur la tête. Enfin des bougies, façons de parler hein, en tout cas ça scintille dans ses cheveux courts. Cheveux courts ? Mhmh, ça se précise cette histoire. Bon en fait évidemment depuis le début je sais au fond de moi de qui il s'agit (en même temps il serait dramatique de pas le savoir, finalement), mais le savoir est une chose, le vérifier en yeux, en mains et en bouche en est une autre.
Me voilà donc devant eux, devant elle, qui est bien elle. On me demande instamment de souffler mes bougies, ce que je fais illico. Elles s'éteignent à mon souffle, ce devait donc bien être des bougies, au final. Une pile de cadeau se dresse sur la table, accompagnant ma chère et tendre, qui se suffisait déjà plutôt pas mal à elle même. Des vinyls, une encyclopédie de la photographie numérique (niark niark), une pinte de bière (le verre, pas le contenu), mesurant en même temps ce qu'il est sensé (ou non) contenir, et du temps. Du temps par ci, du temps par là, du temps avec, surtout. Parce que l'important c'est qu'on soit ensemble. Deux rendez-vous, l'un fixé (qui ne sera d'ailleurs pas respecté), l'autre non (qui reste d'ailleurs à organiser). Du temps qui passe, du temps qui vient. Le temps s'écoule petit à petit, nous mangeons, les MK2 burgers disparaissent, et on reprend petit à petit le chemin de la maison. Maison qui change pour ce soir là, mon amoureuse ayant pris les choses en main pour nous préparer un petit nid douillet, gentillement prété par une sœurette partie en weekend chez le sien, d'amoureux. Endormissement dans les bras aimés, pour une nuit de sommeil bien mérité, au final. Les émotions ça fatigue.
Le lendemain matin (l'empereur, sa femme, tout ça), doux réveil en forme de petit déjeuner au lit et de bonhommes en viennoiseries, café chaud et fausses promesses de beau temps. Le rendez-vous est à 15h30 en haut d'un certain escalier en face d'une certaine tour Eiffel, peu précis mais nettement suffisant. La donzelle ayant le malheur de me demander ce que j'imagine faire en attendant l'heure fatidique, je commets l'erreur d'imaginer au fond de moi l'exact programme de ce qui est sensé suivre, mais dans l'autre sens. Le mauvais temps nous mettant d'accord, on part faire complètement autre chose du côté du 12ème, se balader entre daumesnil et Bastille, le boulevard Diderot, la Coulée Verte etc. Déjeuner dans un petit bistrot parisien, frites maisons même à 15h30, vraiment génial. Direction la tour Eiffel ensuite, même si le rendez-vous n'a plus lieu d'être. Moi je suis, ce n'est clairement pas une journée normale alors on va pas faire d'histoires. Direction le haut du petit escalier, donc. Arrivés là, le 3ème étage disparait dans la brume et de mon sac surgit alors une bouteille et des coupes, pour un apéritif un peu impromptu, le bouchon saute et nous célébrons cet anniversaire en amoureux, pas mécontents de l'effet décalé. Les petites bulles s'agitent, des smarts squattent tout autour de nous, et on profite de ce moment romantico-cliché. Puis départ vers le chocolat chaud, le beau temps continue à ne pas être de la partie et se réchauffer devient urgent. Direction le café mogador où l'on sait pouvoir trouver du vrai chocolat chaud comme dans les livres, détour avorté pour dire bonjour à la sœurette: pas le temps. Pas le temps au point que les chocolats chauds se transformeront en café (serré d'un côté, allongé de l'autre, on se complète). À peine le temps de se réchaufer, et nous voilà repartis. Direction le sud depuis la trinité, on se rapproche d'Opéra et une puce commence à me taquiner l'oreille. Je ne dis rien, mais n'en pense pas moins, et me laisse guider. Arrivés sur la place, voilà mon ange perdue. Besoin d'un plan. Je me transforme en guide quelques secondes, « à gauche le boulevard des italiens, en face l'avenue de l'opéra, sur la droite la rue de la paix, à droite le boulevard des capucines ». Insister ne suffit pas, mais le plan fonctionne, et nous voilà partis vers la droite. La puce s'excite à mon oreille, on marche tranquillement, des néons rouges se rapprochent de nous de l'autre côté de la rue. Arrivés devant l'Olympia, on commence à traverser la rue, et se dirige vers le café de l'Olympia, les lettres rouges annoncent « The Musical Box », la puce est en arrêt cardiaque, le calme retombe. À l'intérieur du café nous attendent déjà la famille, faussement surprise.
La soirée se passe sous le charme de Foxtrot, on passe très très vite sur la première partie, relativement lamentable, pour profiter de la musique de Genesis. Soirée de rêve, il faut bien l'avouer. Depuis que les dates sont disponibles, forcément, j'en révais un peu, de fait. Sortie du concert, grignotage à côté de l'Olympia, reconfort d'une mistinguette pas très en forme, comme on peut. Dîner tardif puis retour au petit nid douillet.
Dimanche, grasse mat' en dépit du changement d'heure, je refuse de regarder ma montre, et tant mieux, du coup j'ai pas vraiment ressenti ce passage. Journée de librairies en discothèques et de ciné en bistro, à travers tout Paris. Balades encore, avec mon chat, main dans la main à pied, en métro, se promener, et partager. Apéro et dîner à la maison, soupe et œuf à la coque, comme quand on était petits. Le weekend se termine trop vite, comme toujours. On est content de se faufiler sous la couette, à force de parcourir Paris dans tous les sens, on se fatigue. Le sommeil nous emporte trop vite, le matin est d'autant plus dur, quand il s'agit de se lever, de se préparer et d'aller au boulot en la laissant derrière soi, voir la porte se refermer sur elle et partir à travers Paris, sans elle.
Un week-end surprise bienvenu (on va finir par prendre l'habitude se voir toutes les semaines…), des souvenirs qui se tricotent, des habitudes qui se tissent, du bonheur quoi, en fait.
—
[1]: et l'article indéfini n'est pas là pour dire que y'en a plusieurs…
mercredi 28 mars 2007 (2 posts)
Aujourd'hui, dans le métro, j'ai eu droit à une nouveauté, un truc
que j'avais jamais expérimenté. Sur le début, rien de vraiment
surprenant, un mec rentre dans le métro avec une guitare électrique
et un ampli à piles, il commence à jouer.
Il massacre on ne sait trop quoi, ça pleure, ça tiraille, c'est horrible, mais il me semble pourtant reconnaître, à force. Petit à petit, sur la première minute, je finis par devoir me rendre à l'évidence. Ce type est en train de nous massacrer à la guitare électrique l'intro (à l'orgue) de Shine on you crazy diamond. Mais quelque chose de dramatique, j'avoue que jusqu'ici le mauvais goût m'avait épargné pareille épreuve. Dans les 10 secondes qui suivent, je me rends compte que le pire n'est pas passé. L'intro c'est une chose, mais après, d'une part la guitare électrique commence effectivement, d'autre part Gilmour commence à chanter. Et ça, je le sens vraiment pas. Et ça a pas loupé, il nous a massacré copieusement toute la chanson.
Je passerai sur la suite, ou j'ai fini au bout de 3 minutes par reconnaître Another brick in the wall (part 2), et encore c'est parce que j'étais à peu près certain que c'était du Pink Floyd.
Non là vraiment, y'a des limites au massacre quand même.
Il massacre on ne sait trop quoi, ça pleure, ça tiraille, c'est horrible, mais il me semble pourtant reconnaître, à force. Petit à petit, sur la première minute, je finis par devoir me rendre à l'évidence. Ce type est en train de nous massacrer à la guitare électrique l'intro (à l'orgue) de Shine on you crazy diamond. Mais quelque chose de dramatique, j'avoue que jusqu'ici le mauvais goût m'avait épargné pareille épreuve. Dans les 10 secondes qui suivent, je me rends compte que le pire n'est pas passé. L'intro c'est une chose, mais après, d'une part la guitare électrique commence effectivement, d'autre part Gilmour commence à chanter. Et ça, je le sens vraiment pas. Et ça a pas loupé, il nous a massacré copieusement toute la chanson.
Je passerai sur la suite, ou j'ai fini au bout de 3 minutes par reconnaître Another brick in the wall (part 2), et encore c'est parce que j'étais à peu près certain que c'était du Pink Floyd.
Non là vraiment, y'a des limites au massacre quand même.
En fait, au fil du temps, je me rends compte que ce que j'aime
particulièrement dans les choses les plus artistiques qui
m'entourent (en gros les photographies, les films et la musique),
c'est les « reproductions » (faute de meilleur terme) de la vie
quotidienne.
J'adore les films qui au passage racontent des histoires de vie quotidienne, passent un peu de temps sur la vie des gens, la façon dont ils agissent, qui racontent ce qu'il font au quotidien, surtout quand c'est des films qui parlent de choses qu'on connait peu. Voir des films improbables mais qui racontent bien comment les gens vivent, c'est vraiment agréable. Ça me fait la même chose avec les photos, j'aime bien les photos (et j'en fait aussi d'ailleurs) qui racontent une scène de vie, qui ont des arrières plan pas forcément visible au premier abord, comme des regards volés, mais qui parfois en racontent plus que l'avant plan. Encore pareil pour la musique, ça se sent particulièrement dans Waters et c'est une des choses qui fait que j'adore, le fait d'entendre des choses à l'arrière plan, imaginer les vies qui se déroulent.
Toutes ces ambiances me parlent au creux de l'oreille, me chatouillent l'œil, qu'elles soient prévues ou bien présentes par hasard. J'aime les recréer aussi, passer des messages cachés. Ça donne une richesse à l'œuvre qui me plaît beaucoup.
J'adore les films qui au passage racontent des histoires de vie quotidienne, passent un peu de temps sur la vie des gens, la façon dont ils agissent, qui racontent ce qu'il font au quotidien, surtout quand c'est des films qui parlent de choses qu'on connait peu. Voir des films improbables mais qui racontent bien comment les gens vivent, c'est vraiment agréable. Ça me fait la même chose avec les photos, j'aime bien les photos (et j'en fait aussi d'ailleurs) qui racontent une scène de vie, qui ont des arrières plan pas forcément visible au premier abord, comme des regards volés, mais qui parfois en racontent plus que l'avant plan. Encore pareil pour la musique, ça se sent particulièrement dans Waters et c'est une des choses qui fait que j'adore, le fait d'entendre des choses à l'arrière plan, imaginer les vies qui se déroulent.
Toutes ces ambiances me parlent au creux de l'oreille, me chatouillent l'œil, qu'elles soient prévues ou bien présentes par hasard. J'aime les recréer aussi, passer des messages cachés. Ça donne une richesse à l'œuvre qui me plaît beaucoup.
samedi 31 mars 2007 (1 post)
Comme d'habitude le vendredi, canalisation en sortant du boulot.
Bon j'y suis un peu allé par le chemin des écoliers, vu que je
voulais débarquer à stalingrad par la 7, histoire d'être juste à
côté du Quai de Seine. Sauf que j'avais oublié que les quais
d'opéra étaient fermés, s'en est suivi une réorientation pour
prendre la 7 sur la 1. Sauf que la 7 se prend à Palais Royal et pas
à Châtelet, mais bon c'est ça d'être plongé dans son bouquin hein.
Du coup re-détour par la 4 et changement à Gare de l'Est.
Le temps quand même de prendre une bière, puis Alpha Dog. J'ai du mal à dire que j'ai aimé parce que c'est pas le genre de film qu'on « aime », mais c'était vraiment bien.
MK2 Burger à la suite, et retour maison. Un vendredi soir rituel, en quelque sort, si ce n'est d'avoir croisé quelques éclés devant le ciné, ce qui fait plaisir, finalement.
Le temps quand même de prendre une bière, puis Alpha Dog. J'ai du mal à dire que j'ai aimé parce que c'est pas le genre de film qu'on « aime », mais c'était vraiment bien.
MK2 Burger à la suite, et retour maison. Un vendredi soir rituel, en quelque sort, si ce n'est d'avoir croisé quelques éclés devant le ciné, ce qui fait plaisir, finalement.
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