Quel scandale ! Non mais je vous jure, c'est dramatique. Comme
d'habitude, vendredi-ciné-MK2 Burger. Et figurez vous, ce soir, non
point de frites avec ledit burger. Quedalle. Salade ou purée. Non
mais j'vous jure, c'est horrible, cette histoire de friteuse en
panne. Quand on a attendu le fameux MK2 Burger toute la semaine, ça
vous fiche un coup au moral, que je vous raconte pas…
Ce mois-ci, Éric Besson (secrétaire d'état chargé de la
Prospective et de l'évaluation des politiques publiques, et chargé
du développement de l'économie numérique) a rendu son
Plan de développement de l'économie numérique qui,
comme son nom l'indique, doit permettre à la France de
moderniser son économie numérique à l'horizon 2012.
Les grosses problématiques abordées dans le document sont, en
vrac et non exhaustivement :
- internet haut et très haut débit ;
- internet mobile ;
- audiovisuel numérique ;
- industrie.
C'est un plan qui en gros est chargé de secouer un peu le
secteur du numérique en France, et de lui (re)donner
une position de leader européen. Mas o menos. Au final, le
total (80 pages tout de même) est relativement confus, et on sent
que sur la fin il y a eu quelques problèmes de relectures. Au fil
de ma lecture, j'ai relevé quelques trucs un peu wtf et
j'ai fait quelques observations personnelles, que je ne résiste pas
à livrer, pèle-mèle.
- 1.1 Généraliser l'accès à l'Internet haut débit
fixe
Ces chiffres méritent cependant d’être
relativisés : la France arrive en onzième position dans le monde,
les pays les plus connectés conservant une large avance. Le taux de
pénétration du haut débit atteint 93 % en Corée du
Sud, 76 % à Hong-Kong, ou encore 65 % au Canada. De plus, alors que
le haut débit poursuit sa progression dans le monde, la croissance
française tend à ralentir. Le nombre d’abonnés a progressé de 20 %
en 2007, contre
30 % en 2006 et 50 % en 2005.
Je trouve les pays de la liste relativement bizarrement
choisis. Peut être qu'il s'agit tout simplement des plus forts taux
de pénétration, mais je doute qu'on puisse vraiment rapprocher la
Corée du Sud et le Canada, niveau densité de population.
- 1.5 Faire de la France l'un des leaders en matière de haut
débit fixe
Une obligation de mutualisation des réseaux à
très haut débit a été définie, en un point de raccordement
facilement accessible pour les opérateurs tiers. Par ailleurs, les
différentes infrastructures (réseaux câblés, électriques, de
distribution d’eau ou d’assainissement) devront être utilisées pour
le déploiement du très haut débit.
Je me demande un peu ce qu'ils appellent « un point de
raccordement facilement accessible », en l'occurrence, vu que c'est
un des gros points de conflit entre les opérateurs (Orange/SFR d'un
côté, Free de l'autre). Bon évidemment c'était ptet délicat de
trancher directement dans le document, mais ça fait un peu bottage
en touche.
Par exemple, l’utilisation de réseaux
électriques aériens pour déployer la fibre optique permettrait de
diviser par deux le coût de déploiement, sous réserve de
faisabilité technique (résistance mécanique des appuis,
disponibilité sur les poteaux...). En effet, les travaux de génie
civil, lors de la création d’une tranchée et de la pose de
fourreaux, peuvent représenter jusqu’aux deux tiers du coût de pose
d’un réseau enfoui de fibre optique.
Ce qui est assez ironique, c'est que pendant des années, on a
essayé de se débarasser des lignes électriques et téléphoniques
aériennes, y compris dans les coins reculés. Parce que c'est aussi
souvent les coins reculés qui sont les plus jolis, et qu'on fait
difficilement plus laid que des lignes aériennes. Sauf que, c'est
sur, ça coûte moins cher que de les enterrer. Je me demande un peu
combien d'enfouissement de lignes y'a eu ces dernières années.
Enfin, heureusement, a priori ils proposent pas de
remettre des lignes aériennes là où elles ont été
enlevées.
- 2.1 Améliorer la diffusion des contenus cinématographiques,
audiovisuels et musicaux
Notamment, les filières du cinéma et de
l’audiovisuel se sont engagées à raccourcir très sensiblement la
durée des “fenêtres” de la chronologie des médias, et les maisons
de production phonographique se sont engagées à retirer l’ensemble
des DRM/MTP “bloquants” des productions françaises. Le calendrier
de mise en œuvre de ces engagements s’articule autour de la date de
lancement effectif du mécanisme de prévention et de lutte contre le
piratage des contenus prévu par le projet de loi “Création et
Internet”, déposé sur le bureau du Sénat le 18 juin 2008.
Comme on avait cru comprendre, c'est de l'intéropérabilité sous
réserve que la loi HADOPI / Création et Internet
passe. Merci.
- 2.5 Sécuriser la diffusion de l'écrit et le développement de la
presse
Action n°52 : Organiser une réflexion
interprofessionnelle pour définir les conditions d’une
interopérabilité des contenus numériques (formats et gestion de
droits).
Promouvoir notamment le partage des métadonnées descriptives des
ouvrages numériques, en vue de l’établissement d’une base unique
d’identifiants des œuvres.
Ça c'est bien joué. Les entreprises se sont complètement
laissées avoir au niveau de la musique, ils ont rien vu venir, et
du coup ils sont débordé et ils ont souvent fait n'importe quoi,
niveau DRM & co. Pour les bouquins, ils veulent pas
recommencer, du coup ils prennent le problème en amont. Je sais pas
si y'aura le même genre de soucis qu'avec la musique et les films,
mais c'est effectivement bien vu de s'en occuper avant. Je sais pas
très bien si les principes d'intéropérabilités pour les contenus
comme pour la gestion des droits sera retenue, et si c'est pas
juste de belles paroles maintenant (j'ai un peu tendance à me
méfier, soit), mais sur le principe au moins, c'est bien d'en
parler.
- 2.7 Développer le secteur du logiciel
Celui là c'est un bon WTF?!. À la fin de la page 43, on
peut lire :
Le logiciel libre représente un potentiel
économique et industriel considérable. La France dispose dans ce
domaine d'atouts reconnus aux niveaux européen et international.
Une étude publiée par la Commission
européenne en 2007 montre que les services liés à l'open source
devraient représenter 32% de l'ensemble des services liés à
l'informatique en Europe. Dans le secteur privé, plus de 40% des
entreprises européennes ont
adopté des logiciels libres. La France et l'Europe occupent des
positions de leaders en matière de collaboration globale entre
développeurs, notamment via des réseaux de PME. Plus de 50% des
développeurs de logiciel libre
actifs dans le monde se situent en Europe.
J'étais content de lire ça, et de voir que à des niveaux
relativement élevés, certains se préoccupaient de ça. Et qu'ils
avaient visiblement poussé un peu leurs recherches, et ça augurait
bien de la suite, niveau accompagnement de boîtes de logiciel libre
etc. J'attendais des mesures particulière, des priorités, ce genre
de chose. Voire à insister sur une participation de l'état (qui
utilise et développe ou contribue à, une quantité relativement
importante de logiciel libre). Donc je tourne la page, et le début
de la suivante commence par :
Poursuivant le même souci de transparence
vis-à-vis du consommateur que celui exprimé au sujet de la
rémunération pour copie privée, lors de l’achat d’un ordinateur, la
part relative du matériel et du logiciel devraient pouvoir être
affichées dans le prix d’achat.
S'ensuivent deux Actions pour promouvoir l'affichage
séparé du hard et du soft, et autoriser la vente découplée d'un
ordinateur et du système d'exploitation.
C'est très bien, on attendait ça depuis longtemps. Juste, heu,
qu'est ce que ça vient foutre là, sérieusement ? C'est pas
exactement le genre de trucs auxquels je m'attendais dans un grand
plan de développement de l'économie numérique. J'veux
dire, ça aurait déjà du être fait depuis longtemps, et dans le
genre ambitieux, on peut repasser quoi, comme plan de
développement. Et, en gros, y'a que ça sur le logiciel libre. Je
subodorre que y'a toute une partie qui a du être zappée, parce que
ça prenait trop de place ou bien que quelqu'un s'est dit que le
libre c'était has-been, ou je sais pas trop quoi. C'est quand même
bien qu'au final ils aient laissé le truc sur les ventes
découplées, en fait. Ça fait lot de consolation.
- 3.4 Accroître les usages du numérique dans l'enseignement
scolaire
Le taux d'équipement des écoles reste
insuffisant. Au niveau de l'enseignement primaire, le taux
d'équipement en France (8 ordinateurs pour 100
élèves) est beaucoup plus faible que celui d’autres pays
européens comme la Grande-Bretagne (16/100), l’Allemagne (11/100),
la Norvège (18/100), le Danemark (19/100), la Suède (15/100), ou la
Finlande (13/100). Fort de ce constat, l’un des objectifs est de
favoriser une politique en faveur de des écoles primaires pour
l’insertion aux TIC dès le plus jeune âge. L’objectif est de
prolonger l’effort d’équipement pour parvenir à un
ordinateur pour 10 écoliers en moyenne d’ici à
2010.
(la mise en gras est rajoutée par mes soins)
Alors, je veux bien être nul en maths, mais, heu, 8 ordinateurs
pour 100 élèves et 1 ordinateur pour 10 élèves, ça me semble pas
très éloigné. Voyons voir, une rapide règle de trois : 1 ordinateur
pour 10 élèves, si je multiplie les deux par 10 ça nous donne,
mhhh, 10 ordinateurs pour 100 élèves. Woooh, quelle ambition !
Passer de 8 à 10 ordinateurs par élèves d'ici 2010. Ah oui non
sérieux il nous fallait un plan de développement de l'économie
numérique pour ça là. Et c'est sur que c'est comme ça qu'on va
rejoindre les taux d'équipement des autres pays européens.
*soupir*
- 3.5 Bâtir l'université numérique
Action n°95 : 100 % des documents pédagogiques
numérisés pour 100 % des étudiants.
- Développer les dispositifs d’enregistrement vidéo, de
production automatisée et de mise à disposition de tous les cours
en format podcast
- Automatiser la production et la mise à disposition des
polycopiés, documents et méthodes de travail, plans de cours,
banques d’exercices, sous format numérique dans
les ENT.
La mise en gras est encore de moi. Il m'aurait semblé intéressant
de préciser des
formats ouverts pour le coup. Je pense pas
que ça sorte vraiment des buts et attributions du document, et ça
aurait montré qu'ils s'en préoccupaient. Surtout que, à d'autres
endroits, c'est précisé.
- Soutenir la mutualisation du
développement et de la diffusion d’une offre de ressources
pédagogiques validées (UNT) et rendre visible nationalement et
internationalement ce patrimoine pédagogique des établissements au
travers du portail des UNT, en liaison avec le site Canal U.
- Développer une offre de contenus et de services annexes de
type presse d’information générale ou spécialisée accessible
gratuitement par les professeurs et les étudiants.
- Promouvoir des méthodes pédagogiques innovantes utilisant
le numérique, comme le travail de groupe en réseau via des
blogs et wiki.
Moui, j'avoue que ça fait un peu câlage de buzzword web 2.0 au
milieu du truc là. Je ne nie pas (totalement) la valeur pédagogique
des blogs et des wiki, mais, hmhm, je demande à voir quoi.
- 3.7 Accélérer la compétitivité et la croissance des entreprises
par le numérique
Les entreprises françaises
investissent ainsi deux fois moins dans les TIC que leurs
homologues aux États-Unis et ce retard d’investissement a créé
depuis une vingtaine d’années un écart de croissance entre les
économies européenne et américaine d’un demi-point
annuel de PIB.
Mhmh, là ça fait un peu confusion là quand même. Ou alors fallait
juste câler les données qu'il avaient sous le coude.
- 3.10 Développer l'administration électronique
Action n°120 : Lancer un plan stratégique de
l’administration électronique avant la fin de l’année 2008.
Ce plan comportera deux volets principaux, l’un sur la
modernisation de la gouvernance et le second sur la mise en œuvre
de services
dédiés aux usagers et aux entreprises. La DGME animera les travaux
interministériels de conception de ce plan qui devra veiller
à
favoriser les actions suivantes :
- Dématérialiser les échanges de bout en bout.
- Dématérialiser les échanges entre l’administration et les
entreprises.
- Dématérialiser les échanges entre l’administration et les
usagers.
- Prévoir et assurer l’archivage électronique des données et
documents numériques.
- Faciliter l’accès aux services de l’usager.
- Assurer l’interopérabilité entre administrations.
- Assurer l’accessibilité des sites de
l’administration.
L'archivage électronique des données ainsi que
l'intéropérabilité entre administrations (mais pas avec l'usager ?)
me semblent des bon candidates pour les formats ouverts. Voire, ça
paraîtrait naturel, mais, non, même pas la moindre mention.
Dommage.
De même, un peu après :
Action n°124 : Prévoir et assurer l’archivage
électronique des données et documents numériques.
- Déterminer en coopération avec l’administration des
archives compétente, dès la conception ou le choix d’un système
d’information, le cycle de vie des données et documents qui seront
traités par ce système.
- Élaborer des politiques d’archivage avant toute mise
en œuvre d’un système d’archivage numérique sécurisé.
Là encore, rien concernant les formats ouverts.
Par contre, concernant les sites publics :
Le Gouvernement veillera également à assurer
l’interopérabilité entre les services des administrations
françaises et l’accessibilité des sites publics. À ce titre, il
conviendra de publier et de veiller à l’application d’une première
version du Référentiel général d’interopérabilité (RGI) et du
Référentiel général d’accessibilité des administrations.
Au moins, vis à vis des usagers, même si c'est pas défini plus
haut, au niveau des sites le RGI devrait être respecté. Et lui il
devrait un minimum s'engager à utiliser des formats ouverts. Après,
à voir si ça sera ODF ou bien OpenXML, j'avoue que j'ai un peu
laché l'affaire ces derniers temps.
Action n°126 : Assurer l’interopérabilité entre
administrations.
- Publier et veiller à l’application d’une première
version du Référentiel Général d’Interopérabilité (RGI) d’ici à la
fin de l’année.
- L’ensemble des sites de communication de l’administration
devra être accessible en langage xml pour des raisons
d’interopérabilité d’ici à 2010.
- Ouvrir l’accès au site “connexion” de
l’administration aux collectivités territoriales d’ici le début de
l’année 2009.
Je trouve ça bien de préciser langage XML. Bon c'est un
peu entrer dans des précisions techniques pas forcément utiles dans
ce genre de document, et je suis pas forcément un fan du XML, mais
bon ça veut dire qu'on peut espérer ne peut se retrouver avec des
formats d'échanges qui ressemblent à rien. Enfin plus exactement,
on pourra se référer à ça quand il faudra justifier qu'on veut pas
de leur format pourri et qu'on préférerait du XML pourri.
- 3.12 Déployer les TIC au service de la santé et du bien
être
Action n°132 : Mettre en place à l’horizon 2012
un service de dossier médical personnel.
- Définir les formats interopérables des données et des
métadonnées de santé.
Bon, c'est pas encore « ouvert » mais c'est au moins interopérable,
là encore.
- 3.13 Recourir au numérique pour accélérer la mutation
environnementale de la société
Les systèmes électroniques, ordinateurs,
téléphones portables, consomment de plus en plus d’énergie et
contribuent actuellement à environ 2 % de nos émissions de gaz à
effet de serre, soit autant que le secteur du transport
aérien.
Je sais pas très bien d'où sortent les chiffres, mais je trouve ça
vraiment impressionnant.
- 4.6 Faire émerger une gouvernance européenne
et internationale de l’Internet
Aujourd’hui l’Internet est à un tournant de son
histoire : plus de 1,3 milliard de personnes sont connectées. 2,5
milliards devraient l’être dans cinq ans. La Chine comptera alors
plus d’internautes que les États-Unis et l’Union européenne réunis.
En janvier 2008, 85 % des adresses Internet
disponibles22 avaient déjà été attribuées. D’ici à 2010,
les adresses Internet IPv4 seront épuisées. La croissance
d’Internet ne sera donc possible et profitable à tous que si le
nombre d’adresses disponibles est largement accrû et que d’autres
langues sont reconnues dans l’espace des noms de domaine et sur le
web.
Face à la pénurie annoncée des adresses
Internet IPv4, une action concertée est indispensable pour déployer
la technologie IPv6 (Internet Protocol version 6) qui permettra
d’augmenter de manière quasi illimitée23 ce nombre
d’adresses. Cette technologie favorisera l’apparition
d’applications Internet innovantes, notamment celles qui
nécessitent de mettre en réseau un très grand nombre d’appareil
simples. À titre d’exemple, la gestion de l’éclairage public et des
bâtiments intelligents pourrait en être améliorée, et l’Internet
pourrait servir à connecter entre eux, à peu de frais et de manière
fiable, des capteurs sans fil intégrés à des appareils domestiques.
Le déploiement d’IPv6 est inévitable. Il a cependant pris du retard
car les acteurs industriels n’en tirent pas un bénéfice immédiat.
Son coût pourra être maîtrisé à condition qu’il soit progressif et
planifié. Il est recommandé d’introduire IPv6 étape par étape,
notamment à l’occasion de mises à jour de logiciels et
d’équipements, de changements dans l’organisation et de mesures de
formation (qui peuvent sembler sans rapport avec IPv6 a priori).
Les coûts seront nettement plus élevés si IPv6 est déployé en tant
que projet distinct et avec des contraintes de temps. Les
gouvernements européens ont donc un rôle important à jouer en
encourageant tous les acteurs à accélérer la migration vers IPv6
pour le bénéfice de l’ensemble de la communauté Internet. Lors
d’une consultation publique de la Commission européenne en février
2006, l’utilisation des marchés publics a été retenue en tant que
moyen efficace d’accélérer la transition vers IPv6. Ainsi, le
gouvernement des États-Unis a-t-il imposé en 2005 à toutes les
agences gouvernementales fédérales de faire migrer leurs dorsales
principales vers IPv6 avant mi-2008.
Alors là, je trouve ça très fort. Je sais pas à qui on le doit,
mais caler la migration IPv6 là dedans, bravo. Pour le coup, oui,
c'est encore du technique, mais ça va carrément être un truc
important d'ici à 2012, et s'en préoccuper (enfin), ouf quoi.
Par contre, les deux footnotes ils ont du zapper un truc :
22 Ce nombre est de 4 × 109.
23 Ce nombre est de 3,4 × 1038.
Je pense qu'ils ont du oublier un tout petit truc. Genre dans les
polices. Parce que IPv4 les IPs sont sur 32 bits, soit
2
32 adresses, ce qui équivaut à 4,3×10
9. Et
que les IPv6 sont sur 128 bits, soit 2
128 adresses, ou
encore 3,4×10
38. Ça fait un peu mauvais genre quand
même…
Une faille de sécurité sans précédent portant
sur le cœur même de l’architecture d’Internet a été découverte par
hasard au début de l’année 2008. Cette brèche aurait pu constituer
une atteinte importante à la sécurité de tous les sites et des
données échangées sur Internet. Des escrocs auraient pu par exemple
envoyer les internautes vers de faux sites de banques pour
récupérer leur numéro de carte bancaire. Les géants américains de
l’informatique se sont réunis dans le plus grand secret pour parer
à cette importante faille de sécurité qui n’a finalement été rendue
publique qu’en juillet 2008. À lui seul, cet événement révèle non
seulement que les attaques informatiques constituent une réelle
menace mais aussi que l’Europe n’a pas encore investi ce sujet.
Internet ne connaissant pas de frontières, une coopération
internationale, notamment avec les partenaires européens de la
France, est nécessaire pour assurer la stabilité et la sécurité du
réseau
On dit un grand merci à Dan Kaminsky pour cette prise de conscience
!
Au final, et dans l'ensemble, je trouve que le document est
confus et manque de cohérence. Il a sans doute (forcément, et fort
heureusement) été écrit à plusieurs mains, mais du coup il manque
d'une relecture globale. Je sais qu'un document de ce genre, qui a
vécu plusieurs mois avant d'être publié, les auteurs n'en peuvent
plus et ne voient plus ce genre de détails, mais tout de même, je
trouve ça dommage, surtout si c'est un document qui se veut un
document d'envergure et qui n'a pas vocation à être enterré sous un
tapis.
Concernant les problématiques des formats ouverts, ça m'aurait
semblé intéressant de dire, quelque part en haut du document, que
tous les documents électroniques dont il serait question plus loin
devraient être sous forme de format ouverts, ça aurait simplifié
les choses et donner une cohérence globale.
Mais sur le principe, ça me paraît être une bonne idée ce genre
de plan, y'a clairement des choses à faire, et avoir une vision à
long terme ne peut nuire à personne.