Beaucoup de choses à raconter, beaucoup de thèmes à aborder. Peu de
temps pour écrire, ces derniers temps, beaucoup de choses à faire,
à organiser, à créer. Il y a eu les 50 ans de Catou, «Fifty, Fifty
par Drôle de Quartier» notre premier évenement. Sur une idée
originale de Manue, chef de projet automatiquement désignée, on a
commencé à lancer des idées, en l'air, à orager des cerveaux, à
piloter des comités, à agir dans son dos, comme elle l'avait
maintes fois déjà fait. Une sorte de revanche, finalement. Elle qui
était de tous les évenements, professionnels ou familiaux, et qui
ne les vivait jamais que depuis l'œil de la prod'.
Commencer doucement, mêler des idées, des envies, de la famille, du
boulot, des gens qu'elle aime, des choses qu'elle aime, des lieux
qu'elle aime, des moments qu'elle aime. Méler tout ça, et laisser
la mayonnaise monter. Réunir le passé dans le présent pour songer
au futur. Quelque chose chose d'aussi cliché que ça, mais bien
monté. Lui faire son évenement à elle, où ce soit elle la reine,
elle qui subit, elle qui ne sait pas où elle va et qui nous fait
confiance.
La balader dans Paris, à la recherche de ses petites cuillères, et
contrer l'offensive de l'Église de la paille Sacrée, retrouver de
ci de là les gens, les moments et les choses. La faire bosser,
marcher, manger, faire du vélo, à travers sa vie. Revenir le soir
et lui offrir une soirée à la maison, avec tout le monde. Regarder
les étincelles dans ses yeux, tout le monde là, et se sentir
heureux de l'avoir fait, d'avoir créé quelque chose, d'avoir réussi
à réunir.
Réussir à créer l'émotion n'est pas si facile, mais c'est vraiment
agréable quand ça marche. Ça donne envie de continuer, encore et
encore. La prod', c'est un virus un peu. Quand on le contracte,
c'est pas facile de s'en débarasser en fait. Méfiez vous, ça
pourrait vous arriver. Mais c'est que du bonheur, aussi.
C'est des nuits courtes en perspectives, c'est faire rentrer des
pièces rondes dans des trous carrés, c'est des déception parfois,
mais c'est aussi un bonheur imprescriptible quand ça marche.
Et quand c'est fini, quand chacun est rentré chez soi, quand chacun
a repris son train ou son métro, qu'on s'endort dans son lit le
soir, on a un sentiment de vide dans le cœur. Le syndrome «retour
de camp d'été». Alors, pour remplir ce creux, on se rejette dans le
projet suivant, parce que s'investir, c'est quand même
génial.
Dire oui à tous les projets a nettement un côté dangereux, mais
c'est aussi profiter du fait que les cours me laissent relativement
du temps. C'est profiter de cette année cool niveau professionnel
pour faire des choses que j'aurais peut être pas le temps de faire
plus tard. C'est rattraper aussi les quatre ans que j'ai passé loin
des éclés, et me réinvestir dedans.
Du coup, après la vision du film du Trikend (ndlr: un trikend c'est
comme un weekend, mais sur trois jours) d'il y a deux ans sur la
flibusterie, j'avais été conquis. Quand j'ai appris que y'en avait
un cette année, et qu'il se ferait sans doute dans un chateau, j'ai
pas hésité, j'ai plongé dedans. Mais tout ceci restait vague,
immateriel. Avoir des nouvelles que par internet ne suffit
certainement pas à monter quelque chose. Mais maintenant c'est
chose faite, je me sens vraiment dans le projet. Après un weekend
au chateau en question, à fusionner des idées, à visiter le
chateau, à reperer les environs, à imaginer 120 éclés éparpillés.
Ça va être quelque chose de grand, je le sens. Beaucoup de boulot
aussi, mais j'ai envie de voir des éclairs dans les yeux de tout le
monde à la veillée finale. Et on a trois mois pour réussir.
Ça devrait le faire, ouais.
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