Echoes Corsac.net - Echoes camshot
dimanche 12 avril 2009 (2 posts)

Oui je sais c'est vraiment à la bourre, mais le temps de rentrer de se poser, de passer les photos, de faire le repas de retour et tout ça, voilà. Et pis je me suis clairement laissé déborder par le retour au boulot et tout ça. Bref, le voilà, le post, le fameux. Les petits points d'étape sont comme d'habitude dispos sur DDQ mais je voulais faire le gros post ici.

Alors voilà, on a passé 10 jours au Mexique. Et c'était impressionnant, de beaucoup de façons. Pour tous les deux. Premier voyage en avion pour Marie, et pas les choses à moitié, un vol intercontinental et transatlantique pour commencer (même si y'avait le saut de puce Paris-Madrid pour se mettre en condition). Sans parler du vertige. Cela dit, tout s'est bien passé, une rigolade, franchement. Et pour le coup, dans l'avion, le N810 c'est vraiment génial.

Le Mexique, donc. C'est impressionnant, disais-je. C'est très riche. Beaucoup de chaleur, beaucoup de couleurs, beaucoup d'odeurs, beaucoup de saveurs. Beaucoup de bruit, beaucoup de monde. En débarquant, ça fait un peu bizarre, heureusement on a pu s'acclimater petit à petit, en commençant par passer le week-end dans une petite maison d'un quartier plutôt tranquille, en prenant contact avec le pays par petite touches. Quartier à taille humaine, petit marché, petit supermarché. On goutte aux jus pressés sur place (les saveurs… un jus de mandarine à se damner). En fin de weekend, on va se frotter au monde. Un tour sur le Zocalo (le socle, c'est le nom de beaucoup de places au Mexique, presque un nom commun, depuis que l'originale (celle en question) a eu pendant des années un socle sans statue au milieu). Situé au milieu du centre historique, avec le palais présidentiel et la cathédrale, c'est blindé de monde, un peu de touristes mais surtout des Mexicains, et là on se rend compte de la foule que ça peut représenter. Impressionnés, forcément, et on tient pas très longtemps, et on accueille avec plaisir une petite place un peu à l'écart avec un café qui sert des naranjadas (saveurs toujours). Contact avec le métro aussi, qui s'appréhende très vite (y'a assez peu de lignes). On fait attention à son sac, mais pas spécialement plus que dans le métro parisien. Et c'est là qu'on découvre une institution, celle des vendeurs à la sauvette. Vendeurs de pleins de troucs, mais en particulier de la musique (piratée). Des cds-mp3 avec cent à cent cinquante chansons, sur un thème précis (les années 80, la samba, la techno, …). Dont ils font des démos. Ils ont un lecteur cd-mp3 à la main et un sac à dos avec des enceintes dedans, volume à fond, et ils passent dans les wagons en hurlant dies pesos. On s'y habitue (mais c'est tout de même mieux quand c'est de la musique agréable (on a eu droit à un cd rock classique) et pas trop forte). Un petit tour sur les bateaux de Xochimilco, très kitch, pour compléter.

Après l'expérience México, on fait l'expérience plages de rêve du Pacifique. México est relativement au centre du pays, et comme on voulait voir la mer on avait deux choix, le Golfe du Mexique d'un côté, le Pacifique de l'autre. Le Pacifique c'était quand même plus exotique, donc on s'est dirigés vers Acapulco. Quelques heures de bus en première classe pour y arriver, et en repartir le plus vite possible, parce que quand même Acapulco c'est un peu Cancún. Ou Llorret. Enfin la côte d'azur quoi. Et les énormes hôtels climatisés remplis d'étudiants américains en plein spring break c'était quand même pas trop notre trouc. Alors qu'à quelques kilomètres de là se trouve le paradis (au sens européen du terme, disons, tout le monde a pas le même paradis). Nommément Pie de la Cuesta, un petit bled au bas de la falaise, une bande de terre séparant le Pacifique et un lagon. Quelques dizaines de metres de large, parfois un peu plus. Relativement désert (c'est pas spring break en Europe), et de quoi se poser tranquillement pendant quelques jours. Bon pour ça il faut réussir à choper un bus (si on peut appeler ça un bus, le terme de camión est vachement plus adapté je trouve, pour désigner des énormes camions avec vaguement des sièges, transport collectif le plus utilisé). Choper un bus au bon endroit, pour le bon endroit. Alors que le soleil se couche et que, quand même, on est pas très rassurés de débarquer au milieu d'un marché sans trop savoir où on va et si la population locale a pas envie de manger deux petits gringos pour diner. En fait, plus de peur que de mal, mais c'est sur que c'est parfois relativement impressionnant.

Le Pacifique donc. Pacifique que ça, évidemment. D'énormes rouleaux qui empêche de dormir, qui résonnent dans notre petite chambre. Mais, au moins une fois dans ma vie, j'aurais eu une chambre avec vue sur le Pacifique. Et vraiment pas loin. Un petit peu trop près, même mais bon, on va pas cracher dessus. C'était vraiment beau, d'ailleurs, pour le coup. Trois jours de farniente, repos au bord de la mer, margarita et huachinango, visite du lagon, pas tant que ça de soleil parce qu'il fait trop chaud trop rapidement, mais dans l'ensemble ça reste un peu comme dans les cartes postales. On imagine parfaitement pouvoir y rester une semaine à rien faire qu'a siroter des margaritas et piñas coladas, bouquiner, prendre le soleil le matin et le soir, se baigner un peu.

Retour à Mexico, et là, tout de suite, on se sent presque chez nous. On prend le métro comme si on y était nés, on rentre à la maison comme un seul homme, les yeux fermés. C'est dingue comme quelques jours de pratique suivi de quelques jours à faire autre chose, ça suffit à préparer des reflexes (c'est un peu comme les cours de conduite, en fait). Petit tour aux pyramides de Teotihuacán, et on en profite pour découvrir un patelin à côté, et y manger un brin. Océane nous dégotte un petit restau improbable (le guide du routard à abandonné depuis longtemps, se contentant de désigner la ville comme un éventuel point d'où prendre le bus si jamais on a loupés les derniers depuis les pyramides). On aurait jamais osé y rentrer sans Océane, et pourtant, le menu à 40 pesos était absolument délicieux, et on a _même_ pu prendre un café (oui parce que pour info, au Mexique le café c'est un peu comme le café américain, mais avec du Nes, c'est dire) (bon il a du faire chauffer la machine à expresso pendant bien vingt minutes, mais on a quand même eu notre expresso).

Après ça, un petit tour pour le dernier weekend dans les villes coloniales, à commencer par Guanajuato. Une petite ville étudiante, très agréable, dans laquelle on peut se balader à pied sans problème. Marchés et petites boutiques divers, avec pas trop trop de monde, c'est quand même bien le calme. Nettement plus vivable que México, pour le coup. Un petit tour à San Miguel Allende avant de revenir à défé (D.F., Distrito Federal, México quoi) et d'y passer le dernier jour avant de revenir à Paris.

Impressionnant, donc, au final. Trop court, forcément, parce qu'en dix jours c'est dur de voir suffisament de choses, mais le petit medley qu'on a pu se faire nous a au moins donné une petite idée. C'est sur que le Mexique c'est grand, et qu'il y a pleins de régions qu'on aurait pu explorer aussi si on avait pu y passer six mois : le Chiapas, Baja California, Veracrúz, Cancún (encore que). Mais on a quand même pu s'en mettre plein les yeux, pleins les oreilles. Plein la langue aussi, encore que les méxicains sont vraiment gentils et qu'ils se vexent absolument pas si on leur demande « sans chile », ou bien à part histoire de pouvoir doser son piment. Un voyage, un grand. Ça donne envie de s'en faire encore, et de pouvoir découvrir. Cela dit, on s'est quand même rendu compte que c'est nettement plus facile de découvrir quand on a quelqu'un sur place qui connait déjà un peu et qui nous fait oser vachement plus. On a tendance à être moins surs de nous quand on est « tout seul », et c'est sur qu'on doit louper des choses, alors merci Océane !

Corsac@18:34:34 (Echoes)

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