On n'a pas encore vraiment fini (finalement corsac.net est toujours hébergé là bas et c'est la dernière chose qui bougera) mais au moins les cartons et meubles ont bougé, et l'ancien appartement est (quasi) vide. Comme d'habitude, ça fait quand même un choc. Partir, c'est grandir (et vice versa), ça se vérifie encore une fois.
La dernière fois c'était l'installation à deux, le premier vrai appart sérieux (oui la colloc c'était quand même pas très sérieux, c'était un nidamour mais d'un genre un peu spécial, on va dire). Mais maintenant, en regardant en arrière, notre appartement était un appartement d'amoureux, un nidamour pour se découvrir, se connaître et se reconnaître.
Et donc, très naturellement, celui-ci ne suffisait plus. Il fallait voir plus grand, un nidamour à partager, pour bercer, caliner et voir grandir. Et ça se sent quand j'y rentre, j'ai l'impression d'entrer dans un appartement « de grand » et que l'autre est un appartement « de jeune ». Ça me l'avait fait avec le précédent ça me le fera sans doute avec le suivant, on s'habitue aux choses et c'est le changement qui vient remettre les choses en perspective (et c'est pas Ali Boron qui me contredira).
Donc nous voilà installés, à peu près à e, avec des cartons défaits un peu, beaucoup, pas du tout, à chercher à résoudre la quadrature du cercle pour mettre le bureau en face du canapé et des enceintes, le canapé en face des enceintes et du bureau, l'ordinateur sur le bureau ou en face (en vrai la solution à la quadrature du cercle est un vidéoprojecteur). On n'a pas encore beaucoup le temps d'en profiter, mais de joyeuses heures d'Ikea, de montage de meuble, déplacement de meubles, de réarrangement nous attendent. Oh et on a quand même fini par retrouver les vis des étagères. Ça, c'est fait.
En vrai, tout ça s'est bien beau mais ça n'a rien de vraiment très original, c'est très cliché : on nidifie. Et à vrai dire, j'aime bien ça.