Le chocolat est bon, comme prévu. Il me reste un peu de temps, et tous les réseaux wifi sont protégés, ce qui n'est pas très grave. C'est un peu le week-end, un peu les vacances. C'était trois jours intenses, à se coucher tard et se lever tôt, et la fatigue s'accumule un petit peu. Le monde a un petit côté ouaté, pas désagréable, un peu comme un lendemain de soirée (mais une soirée qui aurait duré trois jours, un peu).
En profiter pour dépiler (un peu) ses mails, offline. Profiter d'un peu de temps pour ne pas courir, c'est quand même agréable. Une journée complètement off, avec un peu de temps pour faire des choses, éventuellement remettre en forme les comptes-rendus des journées C&ESAR, profiter par avance du week-end calme. L'avantage des voyages en train c'est qu'on a un peu, forcément, du temps bloqué, à ne rien faire, ou presque. En l'occurrence, « rien » ça va sans doute être dodo ou bien le fameux compte rendu (à moins que je ne craque et que je reste dans « De bons présages », au grand dam de mes voisins immédiats, qui auront alors à subir des éclats de rires épars et spontanés.
On est déjà en décembre, le temps passe à une vitesse hallucinante (comme d'habitude), et avoir un peu de temps pour se poser et ralentir ne m'était pas arrivé depuis un certain temps. Bon on va pas aller jusqu'à dire (écrire) des expressions genre « prendre du recul » hein, mais c'est un peu l'idée (enfin ça serait peut être un peu l'idée si j'étais pas complètement dans de la ouate) (j'adore).
Trois jours de Rennes, d'Happy et de Ville d'Ys, trois jours à servir d'éponge à informations pendant la journée (d'où l'importance du compte-rendu, si on veut que ça ressorte de façon à peu près intelligible et constructive), mais aussi trois jours à rencontrer des gens intéressants, à échanger, à créer, tisser des liens. Bref, trois bonnes journées.
C'est quand même une bonne coincidence que les deux confs en sécurité informatique françaises (ou en tous cas les deux majeures, on va dire) soient à Rennes, à six mois d'intervalle. Enfin moi (nous) ça nous arrange, c'est pas comme si on aimait pas cette ville, et c'est pas comme si on se trouvait dépourvu quand y débarquait. Je continue à ressentir un attachement particulier, et renouvellé, à cette ville, à ses protagonistes, à ses histoires. En bref, je m'y sens bien (enfin au moins pour quelques jours hein, après je sais pas).
Ça fait une bonne coupure, pas des vacances non plus, mais un peu d'air, un peu de changement, qui remotive et remet sur des rails. En bref, qui fait bouger.
Ce matin, dans la poche de mon jean, j'ai retrouvé une clé USB que je pensais perdue depuis au moins un an.
Dont acte.
Hier, j'ai commencé à (re)lire Demain les Chiens. Dans les pages, j'ai retrouvé un vieux marque-page. C'était un ticket de caisse du Rendez vous des quais (le restau du MK2 Quai de Seine), où visiblement on avait bu un expresso et un double expresso (impossible de me souvenir d'avec qui j'étais). L'expresso était à 10 et le double à 13, ce qui nous fait un total de 23. J'ai été un peu surpris, avant de regarder la date du ticket : 9 mars 1997.
Évidemment en francs ça rassure un peu (mais bon, 10 balles le café y'a presque 12 ans, c'était déjà hors de prix !)
Il est clair que je suis pas un fan raide dingue de musique classique, on peut pas vraiment le dire. Mais y'a quelques trucs que j'aime bien, et la Flûte Enchantée en fait partie. Alors ça tombait plutôt bien, comme introduction à l'opéra (on comptera pas Melancolia qu'on avait vu à Garnier, parce que là c'était quand même _vraiment_ bizarre).
C'était un peu éventé comme surprise, forcément, on le savais depuis des lustres et on avait même eu un projet commun d'y aller, avant que les parents ne mettent la main dessus et n'imposent le blackout. Donc voilà, réquisition pour le samedi 21 décembre au soir, sans savoir vraiment pourquoi. Enfin sans savoir, mais hum, voilà quoi.
Nous voilà donc, ce samedi soir, en petite troupe, devant l'Opéra Bastille. On rentre pas par le grand escalier, qui est réservé aux podiums des manifestations, manifestement (hmh). On rentre par la petite porte sur la droite, et petit à petit on grimpe dans les étages. C'est très joli de l'intérieur, j'aime bien l'architecture, et c'est très photogénique (mais j'avais pas pris mon appareil). En rentrant dans la salle, la première chose qui frappe, c'est que sur la scène sont disposés, des… matelas (des modules gonflables, officiellement, en fait). C'est sur que pour un opéra classique ça surprend un peu.
Alors effectivement la mise en scène était un peu
expérimentale, et effectivement le bruit des souffleries et
des mouvements des matelas modules gonflables
c'est un peu chiant. Voire carrément relou. Mais ça
mis à part, c'était quand même vachement bien,
j'ai trouvé. J'ai vraiment trouvé des trucs jolis,
j'ai bien aimé la musique (n'étant pas aussi
afficionado que d'autres, j'avais sans doute de moins grandes
espérances, aussi). Et j'ai vraiment adoré Papageno
et Papagena, vraiment bien réussis, bien joués.
Bref, une vraie découverte, une vraie soirée qui fait plaisir. Et c'est vrai que c'est agréable, les concerts, quand même.