J'étais finalement à peine rentré de Roscoff et d'Aurore que laet arrivait à Rennes pour y passer le weekend.
Découvertes.
Rapprochement, présentation des amis, des gens qui comptent pour moi. C'est toujours délicat de faire se connaitre des gens qu'on aime, on espère qu'ils vont s'apprecier, que le courant va passer, que chacun va trouver chez l'autre ce que nous on y trouve, et pour autant on veut pas se faire évincer d'une relation.
Ça s'est super bien passé, on n'a pas arreté de faire des choses. Entre les balades dans Rennes, les pots (on n'a pas arreté de pratiquer la bistromatique) avec diverses gens. Lui faire rencontrer toute ma petite bande, Romaric, Delf, Aurore, Pilou, Julien et les autres, les redecouvrir avec elle.
Trainasser au soleil en buvant des Tri (martolod yaouank tralalalaaa), projetter d'aller à la plage parce que demain il fera beau sisisi, le tout sous le crachin breton, faire des billards et boire des pintes qui ont des vraies têtes de pintes (et en boire une 2ème parce que vraiment je suis nul au billard, y'a pas à chier), manger des framboises melba parce que c'est meilleur que la fraise, retourner boire un coup en jouant au tarot, et se reveiller trop tard et trop crevé le lendemain pour bouger, accueillir Aurore à la maison pour la première fois depuis 7 mois, comme si c'était hier, aller faire un palet devant la maison, en constatant avec bonheur que l'herbe du parc recemment coupée commence à repousser, visiter l'appart de Delf, voir les projets commencer à se monter, à se construire pour l'année prochaine, avec une petite boule au fond de la gorge. Retourner boire un pot en ville, récuperer le Pilou, larver au soleil, se reveiller à 6h du soir pour décider de se bouger et ne pas rien faire de la journée, aller faire des courses pour manger (mexicain, comme d'hab) chez Delf, passer une bonne soirée, être bien avec eux, sentir la boule qui est toujours là, l'ensevelir sous le moment présent. Partir à Lorient le lendemain matin, au festival interceltique, jouer à il ou elle ? sur la route, se garer dans Lorient blindée, voir des défilés, se balader à contre courrant des gens, aller écouter 18 (bon on est parti vers le 15ième) bagads (championnats de bagadous 3ème B et 4ème catégorie, if you don't know, dont ask) (papa aurait adoré), ressortir de là la tête pleine de cornemuses, retourner faire un peu de bistromatique avant de retourner vers la voiture qui a
Un trajet de retour sans histoires, la tête dans la route, pour ne pas penser. À la maison, après avoir déchargé les bagages, boire une bière sur le canapé, et se prendre de plein fouet le blues du retour. Se retrouver seul, comme après un camp d'été.
J'ai la semaine qui va être bien occupée, et je repars à Rennes la semaine prochaine, mais je sens que le prochain départ (le "bon"), va être vraiment dûr, heureusement que j'enchaine vite sur les US, parce que je pense que je vais avoir besoin de pas y penser. Et pis comme ça on se pleurera dans les bras avec Manue, pour qui ca doit être un peu ça aussi.
Parce que oui, bien sûr que c'est pas définitif, bien sur que c'est pas des adieux, mais bon, voilà, ma route diverge (verge), et ça sera pas pareil à présent. Une page se tourne, comme il y a trois ans. Je sais que je vais m'éclater à Paris, je sais que de toute façon dans 6 mois je repartirai peut être encore pour ailleurs, mais voilà, là, c'est un peu le coup de blues.