Quatre jours de pluie. Quatre jours de trikend, complets, de
vendredi 5h à lundi 6h. Quatre jours éreintants, les pieds moisis,
sous l'eau complêtement.
Mais l'aboutissement de plusieurs mois de préparation, de
brainstormings, de reflexions, de logistique, de prises de têtes,
de délires...
Bref, c'était bien, vraiment bien. Mais pluvieux. Dur pour le
moral, autant le notre que celui des éclés. Parce que notre moral
est pas mal fondé sur les petits yeux qui brillent des éclés, et
les petits yeux des éclés ont du mal à briller quand il pleut sans
arrêt, quand ils sont trempés sans vêtement de pluie, quand ils ont
les pieds qui moisissent dans leurs chaussures, quand leur tente
s'effondre en pleine nuit sous les coups de boutoir du vent.
Fatiguant aussi, nerveusement comme physiquement. Les attaques au
moral, ça atteint très vite, surtout quand on a pas de compagnie
pour se le remonter. Quand il faut subir, et faire semblant d'aller
bien pour pas que les éclés dépriment completement.
Mais c'est aussi des moments forts, faire une flambée sous la
pluie, brûler le bois mouillé par bûches entières pour se
rechauffer, profiter du moindre rayon de soleil, même à travers une
couche de nuage, chanter à perdre haleine pour se redonner du
courage, conduire la volvo de nuit, tout seul, en chantant pour
rentrer à la maison, l'aire des volcans d'auvergne dont on a rêvé
tout le lundi, où on prend un café en se séchant les pieds.
Bref, pour eux comme pour nous, c'est ce genre de weekends galères
qui reste le plus dans les souvenirs. Parce que c'est quand on en
chie vraiment qu'on apprécie le plus. Et c'est pas du masochisme.
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