Echoes Corsac.net - Echoes camshot
dimanche 22 octobre 2006 (1 post)
Alors voilà, c'est fini, c'est passé, et maintenant, nous revoilà seuls et désœuvrés.
L'effet retour de camp d'été, un peu. On se replonge dans le boulot, pour pas s'ennuyer, et parce que au final y'en a qui a fini par s'entasser derrière le dos.
Tout ça parce que, ce weekend, Mademoiselle avait décidé de (pas) avoir 25 ans. Enfin que nous on avait décidé qu'elle aurait décidé de pas avoir 25 ans. Question de principe, on avait envie de s'amuser, de faire la fête, de danser, d'avoir du monde, des histoires à raconter, un feu, du champagne dans la neige (bon il est encore un peu tôt pour ça). On avait l'occasion, le prétexte, maintenant il fallait tout monter. Et s'y prendre suffisament à l'avance pour bloquer tout le monde, pour la bloquer elle, pour trouver le contenu, l'emploi du temps, la logistique.

Bref, mais de quoi je parle... Manue parlera nettement mieux que moi du IN, vu que c'est elle qui l'a vécu, et que tout ce qu'elle a vécu n'a forcement rien à voir avec tout ce qu'on a pu imaginer. Mais va falloir patienter, parce que si elle est comme sa mère, vous en avez pour 6 mois (et pis c'est pas l'aggreg qui va aider hein, alors prenez votre mal en patience).

Moi, je suis ici pour parler du OFF, du back office, de derrière les fagots. De tout ce qu'il a fallu lui cacher pour en arriver là. Des centaines de mails, de coups de fil, des copiles, des pates, du vin rouge par tonneaux. Et même avant ça, s'interroger sur le pourquoi du comment, juste entre quatre yeux (enfin 8, là). Des repas à se demander quoi faire exactement.
Échaffauder les pires crasses pour Manue. Faire disparaitre tous ses potes au petit matin ? Ah ouais pas mal, gniark gniark gniark. On organise un faux weekend avec ses potes, et paf, le samedi matin, disparus ! Mais on fait disparaitre son soupirant ou pas, alors ? C'est pas très gentil quand même. Et comment lui faire quitter le lit conjugal sans la réveiller ? Ou bien il est même pas là du tout ? Donc pas de soirée avec lui la veille ? Dur quand même...
Bon pis une fois là, que faire ? Elle sait pas choisir, on peut continuer dans le sadisme, et lui faire faire des choix toute la journée, encore et encore, ad nauseam. Oui mais là ça commence à poser des problèmes logistiques si on fait des vrais choix. Que faire des alternatives non choisies ? Si y'a des gens au bout, c'est pas très gentil pour eux. Ou alors ils seront éventuellement rechoisi plus tard, mais ça veut dire mobiliser les gens pendant toute la journée, c'est pas forcément gérable non plus.

Bref, au final, tout un tas d'anniversaires différents, le temps de se tater, d'avoir des idées, de rejetter sans arrêts celles de maman, pour une raison ou pour une autre. Commencere à prevenir les gens, petit à petit, quand il faut les booker, materiellement. Quand on les a sous la main. Butiner à droite à gauche des idées. Et puis petit à petit sans s'en rendre compte, se lancer dedans à corps perdu. Y penser tous les soirs aux diner, terroriser papa quant à ce qu'on imagine faire subir à sa pauvre fille.

Commencer les envois massifs de mails pour prévenir tous ceux auxquel on a pensé, prévoir les COPILs (COmités de PILotage), les pates à la bolognaise, le vin rouge, les noix de cajou. Sortir le Nagra et les appareils photos pour le Making Of. Tout faire discretement, pour qu'elle ne se doute de rien. Sursauter à la moindre entrée dans l'appartement, demander « qui c'est ? » pour éviter de se faire surprendre en flagrant délit d'organisation.

Flipper quand Manue débarque un beau jour, quelques heures avant un COPIL secret, au milieu des préparatifs, et faire semblant de rien, l'occuper pendant que Maman range tout.

Bref, organiser, dans son dos, passer du bon temps avec ses potes, tout lui cacher, s'éclater, tout pour lui préparer une journée du feu de Dieu.

Enfin, on finit, tant bien que mal, par avoir l'impression d'être prêts. La veille au soir, préparer tous les petits sacs pour le lendemain. Manue déjà là bas, tout est lancé, on ne peut plus rien faire qu'attendre qu'elle débarque le lendemain à gare de l'est. Alea jacta est, comme on disait.

Se lever le samedi matin, angoisser jusqu'à avoir confirmation que Manue s'est bien levée, qu'elle a bien pris le train. Angoisser à nouveau quand on se rend compte que le premier café est fermé. Aviser, pour la première et pas dernière fois de la journée. Improviser une modif, seul in charge, trouver un truc qui tienne debout, et y aller, tant bien que mal. Se sentir rassuré quand Alex l'a au téléphone, que tout va bien, qu'elle est perdue mais déjà à fond dedans.

Partir en avance de phase, briefer le groupe suivant à Gare de l'Est, laisser le lapin blanc attendre Manue, repartir sans l'avoir vue, enfourcher le vélo, pédaler dans Paris sur son vélo, vers la Gare du Nord. Briefer encore le groupe suivant, prendre un café, avoir de ses nouvelles indirectement, les choses se passent bien, souffler un peu. Reprendre le vélo vers Saint-Lazare, arriver en avance, prendre un café, Morgane au téléphone, train loupé. Aviser à nouveau, la reconforter, en larmes au téléphone. Improviser une solution, reconforter encore, accueillir le groupe suivant, prendre un café, briefer le serveur, accueillir le groupe précédent, les choses se passent bien, ça va aller, on va se débrouiller, rebriefer Morgane, dernières instructions. Reprendre le vélo pour Montparnasse, traverser Paris du nord au sud, la Madeleine, la Concorde, la Seine, Saint-Germain, rue de Rennes et Montparnasse. Se reposer, prendre un coca pour se raffraichir et maintenir le taux de caféine. Briefer Diego, le lapin blanc, laisser les vélos, reprendre le métro, se sentir bizarre sous la terre, voyager sans pédaler. Se planquer à Breakfast in America, voir Manue arriver, déposer le bateau, voler les vélos, repartir vers Gare de Lyon, se poser enfin à l'Esplanade, manger, récuperer le lapin blanc. Profiter du soleil, se reposer un peu, briefer Guillaume, repartir en vélo vers la gare d'Austerlitz, traverser la Seine une fois de plus, penser très fort à elle, remettre à plus tard les choses que j'ai envie de lui dire. Monter dans le train, par miracle déjà annoncé, se planquer, attendre Manue. Récuperer la clé de la boîte une fois Manue monter, traverser le train de bout en bout pour aller se planquer, et attendre que le lapin blanc lui ait donné le livre et le message en morse. Profiter du voyage vers Orléans, continuer à maintenir le contact avec maman, loin de l'action.

Reprendre du service à l'arrivée aux Aubrais, se cacher derrière un poteau pendant que Manue se fait alpaguer, emmener à la voiture, et bander les yeux. Rejoindre Julie & Romain, et « enlever » Manue. Ne rien dire pendant le trajet, pour ne pas trahir ma présence. La débarquer 1h30 plus tard, rejoindre les parents et Lol. Commencer la partie familiale de l'affaire, l'accompagner dans son dos lors des épreuves. L'éclairer sur la route, l'emmener à bon port. Croiser les bourhymées, Retour vers le Futur, Matrix avec Neo & Trinity, se faire charmer par le violon du Seigneur des Anneaux, puis le Chat de Cheshire d'Alice au Pays des Merveilles. Et enfin arriver, le chemin de lumière. Un dernier obstacle, le garde à l'entrée, qui veut un mot de passe. La laisser réflechir, l'aider petit à petit, quand elle se nénupharise et se retrouve dans tous ses états. Manger les derniers chocolats du retour dans le temps. Et enfin la laisser ouvrir la porte, et retrouver tout le monde. Se retrouver autour du feu pas encore allumé, avec toutes les verrines, et retrouver tous les participants. Juste le temps de croiser quelques regards, et Manue arrive, avec les cessoyens.

Mettre un peu en scène, comme on aime bien faire. Éteindre les bougies, et allumer le feu. Faire le générique de la journée. Et enfin se poser, ouvrir le champagne, et la laisser raconter sa journée. Maintenant, c'est fini, on peut se reposer, on n'est plus in charge. Laisser les gens profiter d'elle, de ses histoires. Se laisser aller dans des bras calins, heureux de la journée qui vient de passer, épuisé de la charge émotionnelle, de l'organisation, d'avoir couru, pédalé, marché dans Paris. Manger au milieu de la fête, prendre encore des photos, mettre de la musique, et se coucher pas si tôt que ça, parmis les derniers, quand l'ambiance devient plus intimes. Se sentir bien en bas, s'endormir dans des bras affectifs, et chuchoter enfin les mots d'au dessus de la Seine.

Le lendemain, profiter des lendemains de fêtes, des petits déjeuners à 40 personnes, du café par litres, des croissants, des restes de gateaux. Voir les gens partir petit à petit, ranger tout, jouer aux cartes, profiter du soleil. Finir par lever le camp, conduire jusqu'à Paris, quelques embouts, déposer Anaïs & Nicolas devant chez eux, rejoindre la maison.

Et se sentir en plein baby blues, en se vautrant sur le canapé. Ne plus rien avoir à organiser, à penser. Comme toujours, l'effet retour de camp, de trikend ou de colo. Profiter d'une dernière nuit avec le lapin blanc, et repartir au boulot.

Un anniversaire du feu de Dieu, du grand bonheur. De la préparation à l'improvisation du jour même. Pleins d'anniversaires différents, pour obtenir l'anniversaire "parfait", c'est à dire celui qui a eu lieu, le seul qui a existé. Pas du tout le même que celui auquel on pensait la veille, une semaine ou trois mois avant. Mais celui de Manue, ses 25 ans.

Bon anniversaire, et au plaisir d'en refaire encore pleins des comme ça... (mais enfin pas trop vite quand même, laissez nous le temps de souffler)

Corsac@00:37:36 (Echoes)

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